Le Codevi, association de défense de l’environnement et du cadre de vie des Villiérains, apporte son soutien au mouvement des gilets jaunes qui manifestent pacifiquement depuis deux semaines pour exprimer leur colère légitime et leur inquiétude devant la situation d’injustice sociale qui s’instaure jour après jour au détriment de très nombreux français.

Le Codevi dénonce le mépris affiché pour leur action par les dirigeants de ce pays totalement déconnectés du peuple.

L’argument écologique dans la bouche de ceux qui augmentent la taxation des carburants est un pur mensonge. Ils taxent les plus pauvres, les salariés, les chômeurs, les retraités, mais pas les vrais pollueurs. Par exemple, les grandes entreprises du transport routier, les compagnies aériennes, les géants du transport maritime… bénéficient de dégrèvements et de détaxation sachant que, pour ne prendre qu’un exemple, un seul porte-conteneurs pollue à lui seul autant qu’un million de voitures !

Le Codevi, comme la majorité des citoyens mobilisés, est conscient des enjeux climatiques et environnementaux mais il dénonce le discours gouvernemental qui veut faire de l’écologie la réponse à la détresse sociale d’une très grande partie de la population. Ainsi le Codevi refuse en bloc cette politique qui fait croire que lutter contre le réchauffement climatique reviendrait à taxer toujours plus le portefeuille d’une grande majorité de français qui n’appartiennent pourtant pas aux pays les plus pollueurs de la planète !

Nous refusons l’écologie punitive que l’on veut nous imposer aujourd’hui et ses fausses solutions comme par exemple,

– la multiplication des éoliennes, énergie intermittente non stockable dépendant de la météo et particulièrement polluante et dommageable pour les paysages et les riverains ;

– la généralisation des panneaux photovoltaïques qui produisent une électricité qui doit être consommée immédiatement et sont fabriqués majoritairement en Chine qui détient le quasi monopole des terres rares, avec un bilan carbone élevé en terme de transport ;

– la prolongation de l’utilisation des pesticides ;

– la taxation sur les carburants, etc.

A l’inverse, nous pensons qu’il existe d’autres solutions comme par exemple le développement de la géothermie et les aides au changement de fenêtres (scandaleusement supprimées récemment) et que pour financer la transition écologique il faut favoriser les circuits courts et les produits « made in France » et taxer davantage par exemple, les produits importés du bout du monde par porte containers ou avions cargos particulièrement dangereux en matière de pollution au souffre (plusieurs dizaines de milliers de morts en Europe chaque année)                  

Les villiérains sont à l’image des gilets jaunes : ils sont victimes de racket fiscal et subissent de multiples attaques.

A titre d’exemples…

– ils acquittent des impôts locaux disproportionnés,

– Ils subissent, en tant qu’automobilistes fréquentant notre cœur de ville et faisant vivre des commerces déjà moribonds, des contraventions souvent abusives sans compter la vidéo verbalisation qui va bientôt être mise en œuvre dans le centre ville,

– Ils constatent amèrement dans tous les quartiers de la ville, le bétonnage massif en cours ou à venir comme par exemple le projet délirant, acté par la majorité municipale, de construire des tours de 55 mètres de haut à proximité des zones pavillonnaires des Boutareines, des Luats et du Château ainsi que la disparition des nombreux espaces verts (constituant la trame verte) qui ont ou qui feront place à cette marée de ciment qui va amplifier les phénomènes de canicule,

– Ils assistent impuissants à la destruction du dernier espace boisé de Villiers et à l’abattage de plus de trente grands arbres remarquables, au carrefour de la rue du Onze Novembre et de l’avenue Lecomte sur 6600 m2,

– Ils subissent chaque jour un peu plus, la désertification commerciale et médicale du centre ville qui les obligent à utiliser leur véhicule pour répondre à leurs besoins du quotidien

– etc.

Toutes ces attaques procèdent du même mépris : le maire de Villiers, à l’image de ce qui se passe au niveau national, tel un monarque, décide seul de ce qui est bon pour « sa population » et « sa ville ».

Il est donc temps de remettre tout ce petit monde à sa place et de rendre la parole à ceux qui subissent. A titre d’exemple, la Suisse a mis en place des référendums d’initiative populaire au niveau cantonal ou communal et nous montre l’exemple à suivre en matière de démocratie.

Il faut cesser de faire passer un problème de pouvoir d’achat pour un problème de transition écologique, en un mot de prendre les français pour des nigauds qui prendraient des vessies pour des lanternes

Notre prise de position ne vise à aucune récupération car « on ne récupère ni ne contrôle le peuple en mouvement ».

           Le 1^er décembre 2018