CODEVI

Comité de défense de Villiers-sur-Marne et de ses habitants

Budget 2010 : fuite en avant et bombes à retardement

Thème : Finances locales  - jeudi 6 mai 2010


Le compte administratif (1) 2009 et le budget prévisionnel 2010 ont été présentés au conseil municipal du 13 avril 2010. Nous présenterons prochainement une analyse plus complète des dérives actuelles du budget municipal. Dans l’attente le bureau du Codevi livre ses premières remarques.

Les impôts vont encore augmenter

Si les taux d’imposition ne varient pas, la base servant de calcul à la taxe d’habitation et à l’impôt foncier augmente de 2,52%. Une fois encore, les villiérains verront donc en septembre et octobre prochain la somme à payer inscrite au bas de leur feuille d’impôt augmenter plus vite que leur pouvoir d’achat alors que leurs impôts locaux avaient déjà augmenté de plus de 15% ces deux dernières années. Bien sûr, Le Maire va nous expliquer qu’il n’est pour rien, que cette augmentation  qui lui a été imposée… Qu’est-ce qui  l’empêchait de baisser les taux pour compenser cette augmentation puisque tout va pour le mieux pour les finances de Villiers ?

Mais il y a plus grave! Les budgets 2009 et 2010 traduisent une fuite en avant dans l’endettement de notre commune.

Jugez plutôt…

– en 2008 et 2009,  la commune a emprunté plus de 43 millions d’euros sur 30 ans, soit le montant d’une année de budget de fonctionnement !

– en 2009, le Maire s’est lancé dans des prêts à remboursement différé ! A titre d’exemple, en mai 2009, il emprunte 3 700 000 euros à 4,88% sur 25 ans  auprès du Crédit agricole d’Ile de France, avec une première échéance de remboursement  prévue au 31/05/2011 !  Ce type d’emprunt constitue une véritable bombe à retardement. Et il n’est pas le premier du genre ni le dernier…

– en 2010, la dette  devrait s’établir à 2 620 euros par habitant !

– en 2010, les dépenses de personnel devraient atteindre 57,5% des dépenses de fonctionnement contre 56% en 2009 !

l’encours de la dette (2) devrait dépasser 74,7 millions d’euros contre 72,9 en 2009

la capacité d’autofinancement nette (3) devrait être une nouvelle fois négative traduisant une incapacité à financer les dépenses d’équipement autrement que par le recours à l’emprunt.

Ainsi, à l’image des ménages surendettés,  la ville de Villiers est rentrée dans une spirale infernale ou elle est obligée d’emprunter pour rembourser les emprunts précédents.

Les tripatouillages comptables et les camemberts que M. Oudinet, le Maire adjoint chargé du budget, ne manquera pas de présenter dans le prochain journal municipal pour expliquer que tout va très bien et que l’endettement de la ville est parfaitement normal et maîtrisé, n’y changeront rien : la plupart des indicateurs montrent une aggravation de la situation.

à suivre

(1) on emploie couramment le terme budget pour compte administratif bien que théoriquement le terme budget soit réservé aux prévisions

(2) encours de la dette

Le montant total de la dette restant à rembourser  s’appelle l’encours de dette.

Chaque année la dette est remboursée sous forme d’intérêts (inscrite comme une dépense au budget de fonctionnement) et de capital (inscrite en dépense au budget d’investissement).

(3) Capacité d’autofinancement

– Capacité d’autofinancement brute ou Epargne brute (CAF brute)

La capacité d’autofinancement brute est la différence entre les recettes réelles et les dépenses réelles de l’année.

On appelle « réelles » des dépenses ou des recettes qui se traduisent par un vrai  flux financier. Par exemple, les amortissements des biens d’équipement figurent au budget de fonctionnement comme des dépenses  mais ne sont pas des  dépenses réelles.

Elle traduit la contribution du budget de fonctionnement au financement des investissements (remboursement du capital de la dette, dépenses d’équipement).

On l’appelle couramment Autofinancement

– Capacité d’autofinancement  nette  ou Epargne nette (CAF nette)

La capacité d’autofinancement nette est la capacité d’autofinancement brute augmentée du remboursement du capital de la dette.

Elle traduit la contribution du budget de fonctionnement au financement des dépenses d’équipement.

Une CAF nette négative est un indicateur de mauvaise situation financière. Il est en effet nécessaire, tant qu’elle n’est pas redevenue positive (par augmentation des recettes ou diminution des dépenses) d’emprunter pour rembourser les emprunts précédents !

  1. c’est lamentable . peut on savoir quels sont ces services et ce qu’ils représentent?
    ou a t on des surpopulation ? est ce la police municipale ?
    bref, dans le quotidien ; ces dépenses ne se voient pas beaucoup
    on aurait pu s’attendre avec tout ça à des chaussées entretenues;etc bref du visible pour le citoyen moyen . Ce n’est pas le cas .
    Alors ou passent nos impôts locaux ?

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