C’est bien volontiers que nous donnons la parole au collectif « Boutareines-Dauer-Luats » au sujet du projet de construire 145 logements à la place des serres de la ville

Vous avez dit « menteur » … ? Vous avez bien lu, vous n’avez pas la « berlue »… !!!

 Le quartier « Boutareines-Dauer-Luats » est entré dans son quatrième mois de résistance contre le projet Nexity (SCI Villiers-sur-Marne) et contre un premier magistrat qui n’en fait qu’à sa tête et qui se moque du cadre de vie  d’un quartier qui basculera vers une dégradation inévitable…Car ce sont 145 logements et 169 places de parking qui sont promis à la place d’un terrain communal anciennement attribué « aux Jardins et Espaces Verts » de la ville, situé au 35, rue Léon Dauer (350 a 400 personnes parachutées comme ça avec ses 169 véhicules, au moins…). Même si le « grand chef »  de notre « village » reconnaît qu’il a commis une maladresse ( ?) en ne mettant pas une option à la destination de ce qu’il souhaitait voir construire sur la parcelle, celui-ci à délibérément essayer de faire passer en douceur (affichage vers le 22 décembre 2014) un permis qui fait aujourd’hui l’objet d’un recours juridique devant le Tribunal de Melun depuis le début du mois de mai. Car c’est tout un quartier (7000 habitants environ) qui s’est solidarisé derrière cette contestation. Nous avons pu nous organiser très vite. Le noyau dur de ce mouvement « CITOYEN » a récolté plus de 600 signatures d’une pétition en seulement deux semaines… (553 exploitables) courant janvier (merci aux signataires …). Ca doit en laisser rêveur quelques-uns, non ?

Car la nature de la construction du projet Nexity ne correspond pas à la destination que monsieur le maire souhaitait faire de cette parcelle depuis plus de quinze ans et qui nous appartient à vous comme à moi puisqu’elle est communale. Jusqu’en mars 2014, veille des élections municipales à Villiers-sur-Marne, ce dernier maintenait à l’occasion d’une réunion de soutien politique chez notre voisin estimé de tous, P.F. qu’il réservait de tout évidence ce terrain à la construction d’un lot de petits pavillons de standing et d’une crèche ou d’une petite unité scolaire (accord de principe avec la co-propriété des Morvrains pour des raisons de servitude et d’accès). Pour notre malheur nous ne savions pas que nous avions affaire à un mensonge (monsieur le maire savait déjà ce qui allait advenir de la parcelle car la vente à ce grand promoteur immobilier était déjà en cours ?). Il aura, sans scrupule utilisé cette ruse et son aplomb légendaire devant une assistance dévouée à sa cause pour conforter sa très courte victoire aux « municipales » (?). Une nouvelle fois les « cocus » de l’histoire… sont toujours les mêmes. On s’est fait avoir sur toute la longueur par un homme davantage dans son rôle d’homme politique et bien moins dans celui de maire (i.e. proche de  TOUS ses administrés sans exception de leur bien-être et de leurs préoccupations quotidiennes).

 Ce que le collectif de quartier réclame, c’est que monsieur Bénisti nous sorte du pétrin dans lequel il nous a mis. Il peut invoquer tous les motifs qu’il souhaite en se plaçant comme la victime d’une politique de gauche qu’il ne soutient pas mais qu’il est obligé d’appliquer ! (car « je suis un homme de loi et la respecte !!! »).

 Pour construire les fameux 160 logements annuels (sans places de stationnement, parait-il ? c’est l’avenir !!!), nous l’invitons à déplacer ses projets immobiliers à proximité de la gare du « Grand Paris » sur des terrains vierges de toute construction (de toute façon avec les centaines de logements collectifs construits depuis ces dernières années, nous avons pris beaucoup d’avance !). Car lui et ses collaborateurs n’ont que cela dans la bouche. Je ne doute pas un seul instant qu’il place ainsi son avenir politique dans ce projet qui connaît déjà, à peine le premier coup de pelleteuse en terre, des retards estimés à deux ans ?!!!  Et je pense, chers lecteurs et lectrices,  que vous serez d’accord avec cette conclusion qui est la mienne : le projet du « Grand Paris » et la loi ALUR ne doivent pas servir de faire-valoir à une destruction programmée de nos quartiers et de notre patrimoine, vieilles demeures et terrains boisés, où il fait bon vivre (même si c’était encore mieux il y a seulement quinze ans) et ainsi de préserver notre cadre de vie auquel nous nous référons. Il y a certainement d’autres priorités qui demandent un même élan d’énergie et de volonté de notre premier magistrat et de ses adjoints !!! et notamment la révision d’un P.L.U. mal conçu (volontairement ?), bien trop favorable à une dérive de constructions massives de logements collectifs avec des hauteurs qui dépassent l’entendement (je vous invite à consulter celui des Lilas dans le 93, c’est le jour et la nuit !).

                               Pierre LAGUERODIE du collectif « B.D.L. »

 PS : Merci à l’association du CODEVI qui permet au collectif « Boutareines-Dauer-Luats » d’utiliser la tribune de son site Internet pour faire connaître son action à tous les quartiers et leurs habitants, sensibilisés par l’avenir de leur cadre de vie dans « leur » village.