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Comité de défense de Villiers-sur-Marne et de ses habitants

Destruction du pavillon de la rue des Ecoles : le tour de passe-passe des époux X

Thème : projet immobilier à surveiller,Urbanisme  - jeudi 4 août 2011

 L’étude du permis accordé par JA Benisti aux époux X afin de démolir le beau pavillon situé à l’angle de la rue des Ecoles et de la rue Maurice Berteaux pour construire un immeuble d’une vingtaine de logements révèle bien des surprises. 

1/ – Le plan d’urbanisme communal aurait dû protéger les riverains

Le pavillon promis à la destruction était construit sur un terrain de 555 m2 : il figurait au plan  cadastral sous le numéro 322

Ce sont donc les règles d’urbanisme applicables aux terrains dont la surface est supérieure à 500 m2 qui auraient dû s’appliquer , en particulier celle concernant l’emprise au sol ou celle relative à la surface minimale réservée aux espaces verts en pleine terre.

Extrait du POS/PLU en vigueur pour le centre ville (zone UA)

Article UA 9   Emprise au sol : l’emprise au sol maximum des constructions (annexes comprises) ainsi que les sous-sol est fixée comme suit :

–          100% de la superficie du terrain si cette dernière est inférieure à 250 m2,

–           75 % de la superficie du terrain si cette dernière est comprise entre 250 m2  et 500 m2,

–           50 % de la superficie du terrain si cette dernière est égale ou supérieure à 500 m2.

Article UA 13   Espaces libres et plantations : la surface réservée aux espaces verts sera conservée en pleine terre et représentera au moins :

– 10 % de la superficie du terrain si cette dernière est comprise entre 250 m2  et 500 m2,

– 30 % de la superficie du terrain si cette dernière est égale ou supérieure à 500 m2,

 

En application de ces règles,

–          l’emprise au sol du futur immeuble ne devait pas dépasser  227,5 m2

–          et la surface de ses espaces verts en pleine terre devait être d’au moins 166,50 m2.

Or dans le permis de construire accordé par le Maire aux époux X,

–          l’emprise au sol représente 374 m2 soit  64% de plus que le maximum autorisé

–          et les espaces verts seulement 122 m2 soit 27% de moins que le minimum exigé !!!

 

2/ – La superficie du terrain sur lequel est édifié le pavillon a rétréci miraculeusement

Lorsque l’on étudie les plans annexés au permis de construire et le panneau d’affichage apposé sur les grilles du pavillon, l’on apprend que le terrain sur lequel sera construit l’immeuble ne mesurerait  pas 555 m2 mais seulement 496 m2 !

Ce tour de passe-passe  permet aux époux X  d’échapper aux règles applicables aux terrains de plus de 500m2 et de bénéficier de celles, beaucoup moins contraignantes, applicables aux terrains de moins de 500 m2 !

Un document d’arpentage aurait permis ce bidouillage en scindant le terrain en deux parcelles : une parcelle A d’une superficie de 496 m2 et une parcelle B de 59 m2. (voir plan ci-dessous)

Pour l’heure, impossible de connaître la raison de cette division parcellaire, mais nul doute que Monsieur le Maire va  nous expliquer que les époux X ont gentiment rétrocéder à la municipalité  59 m2 de terrain pour solutionner un problème de voirie communale par exemple…

 Et ce n’est pas tout !

Nous apprenons en effet que Monsieur le Maire a demandé aux époux X de reculer leur construction d’un mètre afin d’agrandir la largeur du trottoir rue des Ecoles et rue Maurice Berteaux. Le permis de construire accordé devra donc être modifié !

Pourquoi dans ce cas avoir signé un permis de construire pour le modifier après ?

Tout ceci est plus que « Bizarre, Bizarre ».

 On attend avec impatience la suite de ce surprenant et mystérieux feuilleton…  

 3/ – Encore un permis de construire contestable en justice.

Les riverains de ce futur chantier en particulier les habitants du Puit Mottet qui vont se retrouver avec un  immeuble sous leurs fenêtres à la place des jardins existants auraient tord de ne pas demander l’annulation  de ce permis de construire.

 La parcelle mitoyenne (N°323 sur le plan cadastral) est également impactée par le futur immeuble. Le joli pavillon du début du XIX construit sur cette parcelle, son jardin et ses beaux arbres sont à terme menacés eux aussi de destruction.

Le terrain B (59 m2) est constitué d’une bande de terrain en limite de propriété avec la parcelle 327 mesurant 1,62 mètres de large sur 36,41 mètres de longueur. Sa surface devrait être réduite pour permettre la récupération d’environ 35 m2 (rétrocession d’une bande d’un mètre de large pour l’élargissement des trottoirs de la rue des Ecoles et de la rue Maurice Berteaux).

L'emprise de l'immeuble ne laissera que peu de places aux espaces verts

Le nouvel immeuble est encore plus laid que les précédentes constructions des époux X. On est loin du style briard avec ses grands toits pentus... Et que dire des appartements du RDC invivables au ras des trottoirs, de l'absence du moindre espace vert sur rue et de la multiplication des chiens assis en toiture... sans oublier les fausses pierres censées rappeler le style briard en façade... N'en jetez plus, la ville est pleine !

  1. des immeubles horribles hors de prix pas très fiables vu la vitesse à laquelle ils se construisent …. sans compter les démarchages par téléphone pour acquérir les pauvres maisons restantes et le moindre bout de terrain inexploité , cité dortoir en vue , plus de commerces , mais société de crédit…pour qui? , la mémoire de Villiers disparaissant avec l’age , que va t-il rester de cette charmante ville briare……

  2. Je n’habite plus Villiers depuis un certain temps et je m’en félicite chaque jour un peu plus au vu de ce que devient cette « ex-charmante ville », d’autant que résidant dans une petite ville , j’ai le privilège de baguenauder au long de rues bordées de commerces variés (peu de banques et d’opticiens !), qui s’associent pleinement au programme culturel en décorant leurs vitrines selon les thèmes. Une petite ville qui possède un complexe cinéma de 5 salles, un théâtre, un magnifique jardin où trône un superbe kiosque qui ne sert pas uniquement de décor (il y a des concerts, eh ! oui, comme au bon vieux temps et ce, tout au long de l’année), des places de parking pour stationner parce que ne sont pas autorisées les voitures ventouses, que la durée de stationnement est étroitement surveillée et pénalisée si besoin est.
    Ah, j’oubliais, il n’y a que 11 000 habitants dans ma ville. Merci Monsieur le Maire de n’avoir pas gâché, pour un profit plus que douteux, le plaisir d’y vivre.

  3. n’ y a t il aucun moyen de faire enquêter sur toutes ces dérives ?

  4. N’oubliez pas que le maire est aussi député UMP donc les enquêtes sont vaines.
    Il serait plus judicieux de ne pas voter pour lui.

  5. Bonjour,
    Je découvre à l’instant votre site dont je ne connaissais pas l’existence jusqu’à ce soir. Et je découvre avec effarement la confirmation de ce que j’observe depuis mon installation dans cette ville, il y a peu. Le nouveau PLU projeté par la municipalité en place et les modifications du POS qui vont en résulter, est catastrophique. Catastrophique car une majorité d’habitants des quartiers cibles ne sont pas informés de ces projets de densification massive du centre ville. Parce qu’il n’y a eu ni information, ni DEBAT. Ou plutôt parce que tout a été fait pour empêcher l’information de se diffuser et le vrai débat d’avoir lieu.
    Catastrophique car cette densification se fait au détriment de la qualité de vie. Elle se fait aussi au détriment de l’image de la ville qui, comme je l’ai lu à juste titre sur votre site, va devenir une ville dortoir. Il est absolument aberrant de substituer à des pavillons en bon état ayant cent ans d’âge des immeubles laids, mal construits, sans espaces verts et qui, quelques années seulement après leur construction, montrent des signes de décrépitude avancée.
    Le centre ville commerçant de l’avenue du général de gaulle est tout aussi déplorable. On y trouve des marbriers funéraires (!), phlétore d’agences immobilières, d’agences bancaires et trop de commerces ethniques, des brasseries glauques où l’on mange mal. Ne peut-on remplacer FRANPRIX par MONOPRIX ? SIMPLY MARKET par CASINO ? Bientôt il ne restera plus aucun commerce traditionnel de bouche. Le marché de Villiers est devenu un grand désert des tartares. Les stands traditionnels de qualité le quittent. Ne restent plus que les commerces communautaires et les stands bas de gamme.
    Nous sommes très angoissés par les menaces de bouleversement de notre cadre de vie actuel. Nous craignons la destruction de nos pavillons, l’expropriation de nos jardins. Nous craignons chaque jour un peu plus la pression des promoteurs pour nous inciter à vendre et laisser la place libre. Nous craignons de nous retrouver un jour avec des pelleteuses en action à l’aplomb de nos murs séparatifs de propriété et puis un effondrement et notre pavillon qui s’écroule. Si seulement cela pouvait n’être qu’un mauvais rêve ! Contre tout cela, que pouvons-nous faire ? Pouvons-nous arrêter le rouleau compresseur ? Pouvons-nous arrêter la municipalité dans ses projets délirants ? Pouvons-nous gagner la guerre contre les promoteurs ?
    Répétons-le : nous ne voulons pas d’immeubles à la place des zones pavillonnaires. Nous ne voulons pas d’une ville uniformisée et aseptisée. Nous ne voulons pas la multiplication des axes de circulation, facteur de bruit et de pollution. Nous ne voulons pas d’une cité le long des voies ferrées.
    Ne nous reste t-il vraiment que le départ et la fuite ? Oh, monde pourri !

  6. Je viens de découvrir le désastre annoncé.

    Comment une mairie peut-elle autoriser le remplacement de ce pavillon du plus beau style par une ignominie sans nom ?

    On ne peut que constater les dégats commis par les époux X dans notre belle commune et avec l’aide flagrante de la mairie ..

  7. Bonjour à tous les futurs propriétaires,

    Je voulais signaler que ce promoteur ne donne plus aucun signe de vie après encaissement de votre chèque de banque donc si vous avez des malfaçons ne comptez pas sur eux car en plus ils ne vont même pas chercher les courriers recommandé.
    C’est une attitude inquiétante, de plus Ce promoteur n’est pas très connu dans le monde des promoteurs.
    Mais le plus gros problème se sont les charges de copropriété !
    +200 € par mois ! Pour une résidence estampillé BBC en plus.
    Ça fait 2400 € par an, plus qu’un impot et sans compter l’électricité, taxe habitation et foncière ! Ça vous ruine une vie !
    Donc avant d’acheter avec Ce promoteur, allez poser des questions aux anciens acquéreurs (ex: 1 Rue des écoles à Villiers sur marne) et demandez bien les charges qu’ils paient.
    Pour finir les finitions sont mauvaise (ex: carrelage cassé dès l’entrée de la résidence), carrelage aux mur fissuré, thermostat HS….
    Promoteur à fuire pour votre avenir et celui de vos enfants.

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