Ils sont venus nombreux au Conseil municipal du 9 mai 2011 pour exprimer leur colère devant la montée de l’insécurité dans le quartier du Château, d’autant qu’une nouvelle agression violente avait été commise le matin même dans les conditions suivantes :

« Alors là c’est le comble! Après de nombreuses agressions dans le quartier du Château, aujourd’hui, lundi 9 mai, 2 agresseurs s’en sont pris à une dame âgée : ils l’ont tapée et projetée à terre pour 50 euros! La scène s’est déroulée vers 11 heures du matin, autant dire en pleine journée et à la sortie des écoles. Que faut-il qu’il nous arrive pour que le maire et la police commencent enfin à faire leur travail ???  On en a franchement marre! »

     Ils ont attendu patiemment la fin du conseil municipal dans l’espoir de pouvoir s’exprimer et de se faire entendre du Maire : de nombreuses victimes d’exactions récentes s’étaient déplacées pour témoigner.

    Elles ne purent prendre la parole : le maire qui n’avait eu  que le mot « consultation » des villiérains à la bouche pendant le conseil (consultation sur les parkings; consultation sur le PLU etc.) fit mine d’ignorer la présence du public et limita le débat a un échange avec deux conseillers municipaux de l’opposition.

    Beaucoup de personnes présentes auront  pu apprécier l’attitude peu démocratique de leur maire et son ton souvent méprisant à l’égard des solutions préconisées par les représentants de l’opposition (qui eux non plus n’ont  pas proposé au maire d’instaurer un débat avec la salle…)

     Pour résumer, le Maire annonça qu’un agresseur avait été placé en garde à vue et que cela préfigurait en général l’arrestation du restant de la bande (ce qui reste à vérifier !), d’autant que de nouvelles agressions ont été commises depuis la tenue du conseil municipal !

    Toute demande de présence policière supplémentaire dans le quartier du Château était balayée d’un revers de la main par JA Benisti qui, une fois de plus, n’avait que les « caméras de vidéo protection wifi » à proposer aux villiérains présents.  La plupart  sont repartis désabusés et convaincus que le Maire n’avait pas pris la mesure de leur exaspération et n’avait pas de solutions à proposer.

    Une conseillère municipale d’opposition a posé une question pertinente au Maire :

« Comment se fait-il que 3 policiers municipaux soient affectés à la sortie de l’Ecole Jean Renon au Bois de Gaumont, alors qu’il n’y en a aucun à la sortie de l’école Jules Ferry ? Il doit certainement y avoir une raison très importante pour justifier cela… mais laquelle ? et ne conviendrait-il pas de redéployer une partie de ces policiers ?»

Le Maire n’a bien sûr pas apporté d’explications à cette présence policière importante devant l’école Jean Renon et s’est lancé dans des explications confuses pour dire que finalement, la présence policière n’avait aucun effet sur les délinquants ?

    Le Codevi, intrigué par la question de la conseillère municipale, s’est rendu sur place mardi 10 mai à 11h15 et a constaté qu’effectivement 3 policiers municipaux assuraient la traversée de quelques enfants sur deux passages protégés. Il y avait même 2 policiers pour un seul passage protégé ! Un vrai luxe ! Mais pourquoi un tel effectif pour cette école et pas pour les autres ? Des mauvaises langues prétendent que les petits enfants de hauts responsables de la ville y seraient scolarisés…

       La mobilisation ne fait commencer. Tous les quartiers de Villiers sont touchés par la détérioration des conditions de sécurité.