CODEVI

Comité de défense de Villiers-sur-Marne et de ses habitants

Encore un bonnet d’âne pour Benisti au classement des villes les mieux gérées de France

Thème : Finances locales,Politique locale  - samedi 15 janvier 2011

L’agence Public Evaluation System publie en exclusivité avec la revue Challenge, le classement 2011 des villes les mieux gérées. Les finances de 869 municipalités ont été passées au crible et Villiers obtient à nouveau un zéro pointé.

L’Agence Public Evaluation System évalue les collectivités locales en fonction de la qualité de leur gestion économique. Pour établir sa notation elle retient cinq critères qui permettent de caractériser de manière pertinente et significative ces équilibres :
Rigidité : ce sont les charges courantes rapportées aux recettes réelles de fonctionnement. De quelles ressources dispose la collectivité après avoir payé ses dépenses de gestion les plus incompressibles ? Quelle est sa marge de manoeuvre?
Solvabilité : c’est le stock de la dette rapporté aux recettes de fonctionnement ; Combien de temps mettrait la collectivité à rembourser sa dette en y consacrant toutes ses recettes?
Service de la dette : c’est la charge annuelle de la dette (capital et intérêts) rapportée aux recettes de fonctionnement ; Quel est le poids annuel de la dette?
Réalisations : c’est la mesure de l’écart entre les prévisions budgétaires et les réalisations, tant en fonctionnement qu’en investissement ; La collectivité a-t-elle évalué correctement ses besoins et ses ressources?
Fiscalité : c’est la mesure de l’impact de la fiscalité directe votée par la collectivité. L’évolution des taux ainsi que leur niveau sont pris en compte

Le résultat national des 869 villes de plus 10 000 habitants est le suivant :

42 villes obtiennent trois étoiles, soit une note supérieure à 16 sur vingt. Il s’agit d’une note exceptionnelle, attribuée aux villes qui se singularisent fortement et positivement vis-à-vis de leurs pairs sur plusieurs ratios. Une bonne performance sur un seul des cinq ratios ne suffit pas à la collectivité pour se démarquer, l’approche de la notation étant systémique.

321 villes obtiennent deux étoiles, soit une note comprise entre 13 et 16 sur vingt. Il s’agit de villes ayant réalisé de bonnes performance sur un ou plusieurs ratios et/ou maintiennent des marges de manoeuvre plus confortables que la tendance moyenne.

400 villes obtiennent une étoile, soit une note comprise entre 10 et 13 sur vingt. Cette note caractérise des villes dont les ratios sont généralement conformes aux tendances moyennes. Il s’agit comme toujours de l’échelon concernant le plus de collectivités.

106 villes obtiennent des notes inférieures à la moyenne dont Villiers

 L’échelle de notation  est la suivante    *** = entre 16 et sur 20     **=  13 et 16     *= 10 à 13      0= 8 à 10

Pour le Val de Marne :

 la seule ville à obtenir 3 étoiles est le Perreux.

– Parmi les dix villes qui obtiennent deux étoiles, on trouve : Bry, Charenton, La Queue en Brie, Nogent St Maurice …

– 22  villes obtiennent une étoile dont Chennevière, le Plessis, Sucy,

– Villiers est la seule ville de la circonscription à obtenir  un zéro pointé

Interrogé par le Parisien du 14 janvier 2011, Benisti pour expliquer sa mauvaise gestion déclare  » 66 %des familles ne paient pas l’impôt à Villiers quand à Charenton ou Saint-Maurice, 82 à 83 % des familles le paient. »

 Le Codevi avait dans son Petit journal n°4 expliqué que le Maire mentait aux villiérains quand il affirmait que les difficultés financières de Villiers s’expliquaient par  le fait qu’une partie de sa population n’est pas imposable et avait démontré, preuve à l’appui que JA. Benisti disposait d’un budget bien supérieur à celui de ses voisins du Perreux et de Nogent, villes comparables quant à leur nombre d’habitants et pourtant réputées pour rouler sur l’or !

L’Etat compense en effet la charge que font peser sur la commune les aides au logement et la proportion de logements sociaux en versant 9,9 millions d’€ à Villiers par an au titre de la dotation globale de fonctionnement (DGF) (2)

Avec un budget de 44,5 millions d’€ contre seulement 32,8 pour le Perreux, JA Benisti  a réussi à creuser une dette vertigineuse de près de 72 millions d’€ contre 11,8 millions d’€ pour le Perreux !

Un villiérain est aujourd’hui six fois plus endetté qu’un perreuxien 

Le budget de fonctionnement de trois villes voisinesdont le nombre d’habitants est comparable
Ville Nombred’habitants Budget de fonctionnement(1)en millions € Dont DGF(2)en  millions € Budget disponiblepar habitanten euros
Villiers 29 596 ? 44,5 9,9 1505
Nogent 30 985 38,4 6,2 1241
Le Perreux 32 368 32,8 5,7 1014

Chiffres officiels arrondis publiés pour l’année 2009 sont consultables sur le site du ministère des finances www.colloc.bercy.gouv.fr  Ces chiffres sont en réalité encore plus mauvais pour Villiers car ils sont assis sur une population de 29 596 habitants et que le dernier recensement à encore remis les pendules à l’heure

La dette et les charges de personnel

Ville

Nombre

d’

habitants

Dette

Totale en

millions d’euros

Dette par habitant

en

euros

Charges

de personnel

par habitant

(3)

Villiers 29 596 ? 72 2434 800
Nogent 30 985 19,1 617 605
Le Perreux 32 368 11,8 365 477

 Et voilà qu’il récidive dans le mensonge en déclarant au Parisien que . « 66 % des familles ne paient pas l’impôt à Villiers quand à Charenton ou Saint-Maurice, 82 à 83 % des familles le paient. »

La réalité est tout autre et chacun peut le vérifier sur le site de l’Insee

cliquez sur ce lien : (http://www.statistiques-locales.insee.fr )

chiffres officiels présentés par l’Insee pour 2008
   Villiers St Maurice  Charenton La Queue en Brie  Le Plessis
Nombre de ménages fiscaux 10632 6127 13596 3933 7327
Part des ménages fiscaux imposés en % 66,2% 74% 75,2% 70,7% 72,6%

On est loin des chiffres avancés par Benisti au Parisien qui a tout simplement confondu le chiffre des villiérains qui paient l’impôt (66%) avec celui qui ne le paie pas (34%)

Nous reviendrons prochainement plus en détails sur cette enquête

1) Le Budget de fonctionnement est la somme des impôts locaux prélevés et des dotations de fonctionnement versées par l’Etat. C’est l’argent dont dispose le Maire par an pour faire tourner sa ville.
(2) Dotation globale de fonctionnement (DGF) : c’est le total des sommes versées par l’Etat à la commune pour son fonctionnement (rien à voir avec les subventions concernant des opérations spécifiques comme celle de 60 millions d’euros attribuée pour la rénovation des Hautes Noues par exemple). La dotation globale de fonctionnement  comprend une dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSUCS) particulièrement élevée pour Villiers : celle-ci tient compte du revenu des habitants, de la proportion de logements sociaux du nombre de bénéficiaires d’aides au logement, etc. Elle assure une péréquation entre communes.
(3) charges de personnel : c’est le montant total affecté par la ville au traitement de ses fonctionnaires. Les charges de personnel représentent environ 40% du budget total de fonctionnement des communes de plus de 10 000 habitants en France. (41% au Perreux et au Plessis, 42% à Bry et à Noisy etc.) contre 56% à Villiers dans le compte administratif pour 2009 !
  1. Analyse intéressante. Petite précision néanmoins : sur le site internet du magazine (http://www.challenges.fr/classements/collectivites.php?t=nom&ts=ville&l=A&s=asc) la légende explicative de la notation montre que la note attribuée à la ville de Villiers sur Marne est comprise entre 8/20 et 10/20. C’est mieux qu’un zéro, mais cela reste insuffisant.
    Il faudrait aussi rectifier le renvoi (3) : les charges de personnel représentent plus de 51% du budget de fonctionnement (plus de 800, c’est le montant des charges, et non la proportion)
    Je viens de me relire, et il manque une phrase dans mon commentaire : une bulle (qui n’est pas le symbole zéro) est effectivement attribuée à la fourchette 8-10, mais il existe des communes dont la note est inférieure à 8. Dans ce cas, le symbole est un tiret. Peut-être faudrait-il le préciser dans votre citation de la légende, afin que votre propos soit complet.

  2. merci pour votre contribution
    Nous avons procéder à la correction de la coquille dans le renvoi n° 3
    Après vérification, il semble que le ratio dépenses réelles de personnel/dépenses réelles de fonctionnement s’élève à 56% dans le compte administratif 2009, ce qui est considérable.

  3. Merci pour cette analyse qui prouve une nouvelle fois que ce maire ne sait pas gérer, l’a-t-il su un jour, il confond ressources et dépenses.
    Il aime se faire valoir et ment ouvertement à chaque qu’il parle, exemple pour les 66% qui ne seraient pas, soit disant, imposables. En réalité 33%
    ne paient pas.
    Autre exemple, tiré du Parisien du 14 janvier, il va pouvoir, grâce à la future gare du supermétro, construire sur 104ha à Villiers.
    Il faut qu’il nous explique à quel endroit car la superficie totale de la ville se trouve sur 433ha. Il n’y a pas de grandes friches de disponibles, cela se saurait.
    Et les époux X, leurs amis, auraient déjà acheté.
    Affabulateur, la réalisation de cette super gare, si elle se fait ce ne sera pas avant au minimum 6 années.
    Espérons pour les villérains qu’il ne sera plus aux commandes de la ville, car d’ici la la ville sera en faillite.

  4. Personnellement, ça me donne de moins en moins envie de rester dans cette ville !
    Bons pour payer oui, mais par contre les infrastructures sont limitées auxquelles nous n’avons que rarement accès.
    Quand on compare avec une ville comme Issy les Moulineaux, bien connue pour ce qu’elle organise pour ses concitoyens…
    Le Maire se plaint d’avoir peu de gens à payer des impôts, alors pourquoi ne pas limiter le logements des Hautes Noues. Nous avons un quota de logements sociaux DELIRANT ! Des villes payent des amendes pour ne pas en avoir assez, nous, c’est l’inverse !

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