Le rabotage d’une chaussée ou le tronçonnage d’une portion de route – qu’elle soit publique ou privée – peut libérer des fibres d’amiante. L’inhalation de ces fibres peut provoquer des maladies respiratoires très graves chez les ouvriers intervenant sur le chantier ou chez les riverains s’approchant du chantier
Les fibres d’amiante peuvent être libérées lors du broyage à froid des zones de circulation, du recyclage de l’asphalte et de la construction des routes et peuvent entraîner des risques pour la santé des travailleurs, des résidents et des usagers.
Voir nos articles précédents sur les précautions à prendre etc.
our lire l’ensemble des prescriptions de la Circulaire du 15/05/13 portant instruction sur la gestion des risques sanitaires liés à l’amiante dans le cas de travaux sur les enrobés amiantés du réseau routier national non concédé
Une réfection de chaussée Avenue Henri Dunant qui interroge
Depuis une semaine, l’avenue Henri Dunant est tapissée de bâches plastiques disposées le long des trottoirs (note photo). Des ouvriers masqués protégés par des combinaisons procèdent à l’enlèvement de l’ancien revêtement qui contenait de l’amiante en proportion importante. La loi rend obligatoire la mise en place de mesures particulières pour protéger les ouvriers. Problème, les résidents de la cité des Morvrains n’ont semble-t-il pas été informés du danger potentiel de cette opération et doivent se contenter d’un petit panneau d’affichage sur une baraque de chantier. On ne peut que regretter ce manque d’information compte tenu de la présence de centaines de villiérains à proximité immédiate du chantier.
Extrait de la circulaireProtection des riverains et de l’environnementPour les chantiers de rabotage, avec des riverains à proximité : des mesures de l’empoussièrement sont obligatoires et doivent être incluses dans le cahier des charges du marché de l’entreprise ; on ne dispose pas aujourd’hui d’assez de chantiers de référence pour déterminer le périmètre de ces mesures ; il convient donc de le déterminer au cas par cas avec l’inspection du travail en lien avec l’INRS. Ces précautions visent également le trafic sur la voie pendant les travaux.Dans son article 4412-124 le décret n° 2012-639 précise que le niveau d’empoussièrement doit rester au seuil fixé dans l’article 1334-29-3 du code de la santé publique, soit cinq fibres par litre.Sinon, le chantier est arrêté et le mode opératoire revu. Un arrêté à venir fixera les conditions de mesurage des niveaux d’empoussièrement et les conditions d’accréditation des organismes procédant au mesurage.d) La gestion des déchetsLa gestion des déchets de chantier contenant de l’amiante doit faire l’objet d’une attention et de prescriptions particulières.Ramassage :Les déchets doivent être ramassés au fur et à mesure de leur production (prescription dans les marchés et formation des agents en régie). Les produits de balayage doivent être conditionnés dans des sacs étanches.
Pour lire l’ensemble des prescriptions de la Circulaire du 15/05/13 portant instruction sur la gestion des risques sanitaires liés à l’amiante dans le cas de travaux sur les enrobés amiantés du réseau routier national non concédé
Dominique M., riveraine du chantier nous envoie des photos qui montrent la proximité des fenêtres des riverains avec la mention « et c’est censé protéger les riverains !!!