On ne compte plus les pavillons détruits, les beaux jardins visibles depuis la rue remplacés par des façades de béton de plus en plus laides. Les promoteurs se ruent sur la ville attirés par un PLU taillé sur mesure pour eux. 

Heureusement, beaucoup de villiérains sont entrés en résistance avec l’appui inconditionnel du Codevi aidé parfois dans sa mission par des associations  de défense de l’environnement amies, comme l’association RENARD ou l’association CEDRE.

A titre d’exemples, vous trouverez ci-dessous quelques exemples de résistance des Villiérains au saccage de leur cadre de vie.

76, rue Jean Jaurès : fort du soutien massif des riverains du quartier pavillonnaire, le Codevi dépose un recours contentieux en annulation du permis de construire un immeuble de 10 logements au cœur des jardins situés entre les rues Jean Jaurès et la rue du Docteur Calmette. Le promoteur retire son permis de construire et abandonne son projet. Ce mini quartier pavillonnaire est sauvé et les projets de construction d’immeubles abandonnés au profit de construction de petits pavillons conformes à la destination du quartier dans lequel ils s’insèrent. Cliquez ici pour visionner le projet abandonné

4, avenue Lecomte : cinq riverains d’un projet de construction d’un immeuble de 30 logements au cœur de leur environnement boisé se sont regroupés pour partager les honoraires d’avocat et contester le permis de construire devant le tribunal administratif de Melun en avril 2015. Nous venons d’apprendre que le promoteur venait de renoncer à son projet manifestement illégal. Toute construction d’immeuble est abandonnée au 4, avenue Lecomte et le terrain mis en vente à la découpe pour construire 4 pavillons… ;

23, rue du 11 Novembre : un projet du promoteur Nexity pour un quarantaine de logements semblent lui aussi abandonné et le pavillon promis à la destruction est à nouveau habité et son beau jardin remis en valeur ;

6, rue des Vergers et 13 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny ; il s’agit ici d’un projet de construire un ensemble immobilier de 42 logements en zone pavillonnaire sur une parcelle boisée occupée par un pavillon. Dès le projet connu, les riverains se réunissent, en présence du Codevi, pour définir les moyens de s’opposer à ce projet scandaleux. Seize riverains décident de se cotiser pour prendre en charge collectivement les frais d’avocat nécessaires au dépôt d’un recours contentieux an annulation du permis de construire devant le tribunal administratif de Melun : ils verseront 220 euros environ chacun. Ce recours a de fortes chances d’aboutir car le permis de construire a été octroyé par le Maire de Villiers-sur-Marne, tenez-vous, bien 48 heures seulement avant l’entrée en vigueur de la modification du PLU… Deux jours plus tard, le permis aurait dû être refusé car non conforme aux nouvelles règles édictées par la modification du PLU. Heureusement, le Droit a bien fait les choses et la décision du Maire peut être contestée en application de la théorie jurisprudentielle du détournement de pouvoirs. Le permis comprend également de nombreux autres motifs de contestation. La solidarité des riverains des rues du Verger et de Lattre de Tassigny est un exemple de la résistance des villiérains au bétonnage de leur environnement

Parc Michaut : à l’angle des rues du 11 Novembre, de l’Isle et de l’avenue Lecomte un projet de destruction massive du plus beau parc de Villiers prévoyait la construction de 5 immeubles sur près de 7000m2 avec abattage de la quasi totalité des arbres du parc qui servent de refuge à une faune protégées. De plus le parc regorgent de tulipes sylvestris, espèces protégées et déclarées au muséum d’histoire naturelle. Ce sont nos amis de l’association « RENARD » qui mène le recours judiciaire contre ce permis de construire scandaleux. Ici encore, les règles juridiques sont bien faites et protectrices pour ce type d’espace boisé. Le promoteur devra obtenir d’innombrables autorisations, dérogations etc. pour espérer construire un jour dans ce magnifique parc qui est pour l’instant sauvé de la destruction. Cliquez ici pour visionner le projet

35, rue Léon Dauer : sitôt connu, fin décembre 2014, le projet Nexity de construire au cœur de leur tranquille quartier pavillonnaire un ensemble immobilier de 145 logements sur 15 mètres de hauteur… mobilisent les habitants du quartier qui pétitionnent (600 signatures collectées en quelques jours) , se réunissent, contactent le Codevi et organisent la riposte. Un recours devant le Tribunal administratif de Melun est déposé au printemps 2015. Un autre recours, soutenu financièrement par de nombreux riverains des rues Léon Dauer, rue des Morvrains rue Henri Dunant, allée des Mésanges est en cours d’élaboration : il vise à contester le permis de construire modificatif créant une nouvelle voie d’accès au chantier au 18 rue des Morvrains. La mobilisation des habitants des Boutareines contre le projet ne faiblit pas et le promoteur devrait finir par modifier son projet et se contenter de construire un village de petits pavillons… cliquez ici pour visionner le projet

A l’angle de la rue du Général de Gaulle et du Passage du Bon vieux temps, un recours contentieux a été déposé contre le permis de construire un immeuble de 65 logements…

Beaucoup de villiérains, menacés par d’autres projets immobiliers  en limite de zone pavillonnaire par exemple, rue du Général Leclerc, rue des Hauts, avenue Lecomte etc. sont prêts à déposer des recours. Le Codevi est présent dans toutes ces mobilisations. Son recours en annulation du PLU devant le Tribunal administratif de Melun prospère et pourrait aboutir en 2017.